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Vendredi 21 mars 2014

Sur le marché du travail, les finissants et les finissantes en Soins infirmiers doivent répondre aux exigences du milieu hospitalier en faisant face à de nombreuses situations variées et complexes qu’ils n’ont pas toujours eu l’occasion d’expérimenter en stage. C’est là qu’interviennent les mannequins de simulation du Cégep de Trois-Rivières, des équipements hautement sophistiqués pour appuyer les futurs infirmiers et les futures infirmières dans leur apprentissage.

Ces faux patients peuvent simuler un nombre impressionnant de symptômes ou de problèmes de santé tels qu’un arrêt cardiaque, des problèmes cérébraux ou des convulsions et répondent aux actions posées par les étudiants et les étudiantes. Se voulant le plus près possible de la réalité, ils ont une fréquence cardiaque, respirent, reconnaissent les médicaments donnés et réagissent en conséquence. Certains mannequins peuvent même pleurer, saigner et uriner.

Christine Gauthier, enseignante de Soins infirmiers et coresponsable du projet, souligne que la salle d’immersion est utilisée dès la première session de cours, donc avant même d’aller en stage. En adaptant la complexité des situations au niveau des collégiens et collégiennes, on leur permet de plonger rapidement dans la pratique concrète.

Des bénéfices nombreux et des résultats concrets

La simulation comporte de nombreux bénéfices pour les futurs infirmiers et les futures infirmières. Elle leur permet, entre autres, de réagir dans des situations d’urgence ou plus complexes qu’en stage puisqu’en milieu hospitalier, le personnel professionnel prend le relai dès que la situation se complexifie, ce qui n’est pas le cas avec les mannequins. Les élèves peuvent intervenir en situation grave, mettre en pratique ce qu’ils ont appris et s’améliorer.

Michèle Marin, étudiante de deuxième année en Soins infirmiers, explique que ces équipements sophistiqués les placent dans des situations beaucoup plus réelles que des mannequins inertes : « On prend leur pouls et leur respiration. On donne des soins pour de vrai et on a des résultats ».

Toutes les simulations sont filmées. Ainsi, après leur intervention auprès de leur faux patient, les futurs techniciens et futures techniciennes font le bilan avec leur professeur et leurs collègues de classe. De cette manière, ils peuvent prendre conscience de leurs erreurs, leurs bons coups et recevoir des conseils pour s’améliorer. Cette technique alimente la discussion et s’avère très enrichissante.

Isabelle Renaud, enseignante de Soins infirmiers et coresponsable du projet, mentionne que ces simulations enrichissent l’enseignement en permettant de jumeler la théorie et la pratique et qu’elles sont un excellent outil pédagogique. De plus, le fait d’être confrontés à de nombreux scénarios variés augmente la confiance et l’estime des participants aux simulations. Ceux-ci se sentent mieux outillés et mieux préparés à entrer sur le marché du travail.

Des améliorations prévues pour l’automne 2014
La salle d’immersion comporte présentement deux mannequins dotés d’options de base, mais dès l’automne prochain, un adulte et un enfant de plus haute technologie seront ajoutés afin de rendre la salle la plus réaliste possible. Une nouvelle salle sera également aménagée pour le contrôle et le bilan des interventions.


Mannequin soins infirmiers