C’est en regroupant les efforts de différents partenaires que le Cégep de Trois-Rivières se dote d’un observatoire astronomique à Champlain. Participent à ce projet : le Cégep de Trois-Rivières, la Fondation du Cégep, la Fédération des Caisses Populaires Desjardins du centre du Québec et le Ministère de l’Éducation du Québec.

Cinq sites sont visités afin de trouver l’endroit le plus propice : Maskinongé, Saint-Étienne-des-Grès, Notre-Dame-du-Mont-Carmel, Champlain et Précieux Sang sur la rive sud du Saint-Laurent.

Étant donné que les activités du futur observatoire s’adressent avant tou aux étudiants du Cégep ainsi qu’à la population de la région de Trois-Rivières, le premier critère à respecter est la distance. on opte pour un site situé dans un rayon d’une trentaine de kilomètres de Trois-Rivières. Le second élément, très important pour un observatoire, est la qualité du ciel, c’est-à-dire sa noirceur et les perspectives de développement de la zone immédiate du futur site. La pollution lumineuse, qui affecte la noirceur du ciel, est mesurée par messieurs Mario Groleau et Daniel Laganière sur les cinq sites à l’aide d’un photomètre de précision. Ils s’informent auprès des différentes municipalités des projets de développement dans les secteurs étudiés. Afin de préserver la qualité du ciel, ils cherchent un terrain où dans un futur prévisible, aucun développement n’est à prévoir. De plus, il faut trouver un site où l’accès se fait à l’année, été comme hiver. Pour toutes ces raisons, c’est le site de Champlain qui fut sélectionné.

Durant les premières années, les activités à l’observatoire s’adressent aux étudiants du département de physique du Cégep de Trois-Rivières et au grand public. Les étudiants viennent à l’observatoire dans le cadre des cours d’astronomie, d’astrophysique et d’optique. Le grand public a accès à l’observatoire en toute période de l’année, semaine ou fin de semaine. Durant les jours de semaine, seuls les groupes composés d’une douzaine de personnes sont admis. La fin de semaine, du vendredi au dimanche, un étudiant accueille les visiteurs, quel que soit le nombre.

Le programme de la soirée se composait d’une projection de diapositives traitant du système solaire suivi d’une séance d’observation au télescope.

À quelques reprises, les étudiants du Collège Shawinigan viennent à l’observatoire dans le cadre de leur cours d’astronomie. Le Collège Shawinigan achète une caméra vidéo noir et blanc qui enregistrera différents phénomènes astronomiques.

Aucune publicité n’est faite pour promouvoir les activités de l’observatoire pour le grand public. La direction est assumée par le coordonnateur du département de physique, Monsieur Gaétan Boucher.

Le département de physique possédait un télescope de 200 mm, un Celestron de type Schmidt-Cassegrain. C’est le premier télescope installé sous la coupole de l’observatoire lors de l’inauguration en 1980.

Le diamètre limité de l’appareil et l’instabilité de la colonne de béton supportant le télescope obligent le département à apporter des modifications. Un nouveau télescope est acheté. L’optique, d’une ouverture de 400 mm, est livrée par la compagnie Star Liner de Tucson en Arizona. Le département élabore les composantes mécaniques du télescope afin de s’assurer de la stabilité de l’appareil. C’est la compagnie Sigama du Cap-de-la-Madeleine qui réalise la fabrication de la monture du télescope. Tous les coûts sont puisés à même le budget du département de physique.

C’est avec l’aide financière du programme d’emploi du gouvernement Fédéral et de la contribution financière de la Fondation du Cégep de Trois-Rivières, que monsieur Gaétan Boucher, coordonnateur du département de physique, trace différents sentiers d’interprétations de la nature sur les terrains de l’observatoire. Environ 400 panneaux d’identifications sont installés tout au long des parcours, identifiant et décrivant plusieurs types de végétaux et d’arbres. Ces sentiers sont accessibles en tout temps, aucune barrière ne limite l’accès. Les étudiants de l’école secondaire Le Tremplin de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, visitent nos sentiers lors de deux sessions d’automne.

Aucun programme d’animation ou de visite des sentiers n’est offert au public.

À l’été 1996, Daniel Laganière devient responsable des activités de l’observatoire. Le diaporama fait place au multimédia lors des soirées publiques. Trois étudiants engagés dans le cadre d’un programme d’emploi d’été, doivent réaliser, au courant de l’été, une présentation multimédia. Leur production est présentée au public lors de la soirée des Perséides.

Pour la première fois, les responsables de l’observatoire organisent une soirée spéciale, le 12 août, pour la pluie d’étoiles filantes les Perséides. Près de 800 personnes se présentent à l’observatoire. Aucuns frais d’admission n’était exigé.

Le 27 septembre, c’est l’éclipse totale de Lune. Une autre activité spéciale est organisée pour le grand public. Une tente sous laquelle sont abrités différents exposants est installé. Le club d’astronomie Jupiter de Trois-Rivières est présent avec quelques télescopes. Malgré une température incertaine et le froid, environ 500 personnes viennent à l’observatoire. Quatre conférences sont présentées à l’extérieur. C’est la première fois que des droits d’accès sont exigés.

C’est l’année de la comète Hale-Bopp. À trois reprises, des activités spéciales sont organisées pour le grand public. Une production multimédia est conçue pour expliquer le phénomène des comètes. L’admission aux différentes activités est gratuite.

Devant les compressions budgétaires exigées par le gouvernement provincial dans le milieu de l’éducation et vu le nombre peu élevé d’étudiant du Cégep qui fréquente l’observatoire, le Cégep ferme l’observatoire au grand public.

Malgré la fermeture de l’observatoire durant l’année pour le public, un projet d’animation durant la période estivale a lieu. C’est Monsieur Claude Champagne, professeur au département de physique et coordonnateur du département qui en assume le bon fonctionnement. Deux étudiants accueillent les visiteurs durant neuf semaines et leur présentent un diaporama qui fait découvrir le système solaire.

Les activités reprennent à l’Observatoire avec la naissance de la Corporation de l’Observatoire du Cégep de Trois-Rivières. Quatre partenaires siègent à cette corporation : le Cégep de Trois-Rivières, la Fondation du Cégep de Trois-Rivières, la Municipalité de Champlain et l’Université du Québec à Trois-Rivières. C’est le Cégep qui assume les coûts d’entretien et de réparation de la bâtisse. Par une entente dite de prêt de service conclue entre le Cégep et la Corporation de l’Observatoire, Daniel Laganière est attitré à temps plein aux activités de l’observatoire.

L’observatoire se voit doté d’une caméra CCD, spécialement conçue pour l’astronomie, achetée par la Fondation du Cégep de Trois-Rivières. C’est un don de plus de 12 000 $ qui est fait à l’observatoire.

Le 11 août 1999, c’est l’éclipse partielle solaire. Pour cette occasion, l’équipe de l’observatoire organise à Trois-Rivières, au Parc Portuaire, une activité spéciale. L’éclipse se produit lors du lever du Soleil, vers 5h du matin. Une production multimédia est réalisée pour l’événement. Un écran temporaire extérieur est installé, des simulations de l’éclipse sont présentées. Environ 300 personnes se pointent aux petites heures pour vivre l’événement. Trois-Rivières est l’endroit au Québec où le plus grand nombre d’amateurs se regroupe pour faire l’observation de l’éclipse. Une couverture médiatique a permis de bien faire connaître cette activité. Durant l’éclipse, les membres de l’observatoire sont en direct sur les ondes de la télévision de Radio-Canada.

À l’automne, de nouveaux moteurs pour le guidage du télescope sont installés. C’est le système Bartels qui est choisi, un logiciel à architecture ouverte, distribué gratuitement sur internet. Les composantes électroniques sont installées par monsieur Sébastien Gauthier, Daniel Laganière réalise avec son fils Laurent, les modifications mécaniques. Le télescope est désormais asservi par un ordinateur. Cette modification procurera aux animateurs, non familiers avec l’utilisation du télescope, une plus grande aisance dans la manipulation de l’instrument. De plus, les possibilités techniques de notre nouvelle caméra CCD exigeaient l’apport de modifications techniques pour la rendre plus performante.

C’est la première production multimédia réalisée dans le cadre du programme Étalez votre science, du ministère de la Culture et des Communications du Québec. Le projet qui a pour titre « Les lunes du système solaire » est présenté durant la période estivale.

C’est avec la complicité d’un membre du club d’astronomie Jupiter et de la direction du Cégep de Trois-Rivières, qu’une entente est signée entre Hydro-Québec et la Corporation de l’observatoire pour l’installation d’un écran géant extérieur. Lorsque la noirceur est tombée, l’écran est utilisé pour expliquer le ciel, les constellations qui se dessinent au-dessus de nos têtes, par la projection d’une application multimédia.

Eric Allen, astrophysicien et professeur au département de physique, réalise une série de mesures précises sur le déplacement de l’astéroïde 2000 UG11, avec la caméra CCD. Ces mesures ont été prises suite à une demande de recherche faite par l’Union Astronomique Internationale (UAI), aux observatoires amateurs. Il envoie le résultat de ses observations à l’UAI. Devant la précision de ces mesures, l’UAI reconnaît son travail et attribue un code permanent d’identification à notre observatoire, le 924. Même si nous sommes dans la catégorie d’observatoire amateur, nos installations sont maintenant reconnues par l’Union Astronomique Internationale.

Notre observatoire est reconnu comme institution muséale par le ministère de la Culture et des Communications. Une subvention nous est accordée pour la réalisation de panneaux d’interprétation et d’un cherche- étoiles en métal de 36 pouces. Ces équipements sont installés en bordure de notre terrasse et permettent à nos visiteurs de comprendre différents phénomènes astronomiques.

Une autre subvention du Ministère de la Culture et des Communications permet de réaliser une application multimédia, Le système solaire, l’espace des dieux.

De plus, une entente avec le collège multimédia Crack de Trois-Rivières, permet aux élèves finissants de réaliser un projet pour l’observatoire. La production traite de l’espace et fait l’historique de sa conquête.

Afin que la caméra CCD puisse produire des images de plus grande qualité, le dôme de l’observatoire est peinturé en blanc et un système de ventilation forcé est installé. Le but de ces deux modifications est d’équilibrer, en toutes saisons, la température intérieure et extérieure dans la salle d’observation, là où réside le télescope, afin de minimiser l’influence de la turbulence atmosphérique lors de l’utilisation de la caméra CCD.

L’événement de la tempête d’étoiles filantes des Léonides est l’occasion de faire une activité spéciale gratuite, pour le grand public, au terrain de balle de Champlain. La municipalité de Champlain nous ouvre les locaux du Centre du Tricentenaire afin que l’on puisse projeter une application multimédia « autorun » qui explique le phénomène des étoiles filantes et particulièrement le phénomène des Léonides. Le club Optimiste de Champlain s’occupe du restaurant et le club d’astronomie Jupiter de Trois-Rivières est invité à participer.

Malgré l’heure tardive, 3h du matin et une température capricieuse, environ 500 personnes se sont retrouvées aux petites heures, à Champlain, dans l’espoir de voir les étoiles filantes. La participation du public nous a permis d’être le site le plus populaire du Canada.

C’est toujours dans le cadre du programme Étalez votre science que nous pouvons réaliser l’application multimédia, Des instruments à la mesure des astres. Tout comme l’année précédente, la saison estivale connaît un grand succès. Les soirées du mois de juillet et d’août font salle comble, les organisateur sont obligés de refuser des visiteurs faute de places.

Une nouvelle activité se greffe aux soirées de l’observatoire. Afin de rendre encore plus accessible la culture scientifique, une équipe de l’observatoire dirigée par monsieur Danny Rousseau fonde Astromax le théâtre. Il a pour mission d’offrir des spectacles multimédias à caractère éducatif et scientifique. Deux présentations sont à l’affiche : Symphonie d’étoiles qui présente des images de l’espace accompagnées d’une musique originale de Guy Rocheleau et la seconde production De la Terre à la Lune retrace les grands moments de la conquête spatiale. Ces productions sont à l’affiche durant tout l’été et plusieurs représentations sont faites en après-midi et en soirée. L’activité a lieu au Parc Portuaire de Trois-Rivières, dans les locaux du Centre d’exposition sur l’industrie des pâtes et papiers.

Seconde année et la dernière pour le phénomène des étoiles filantes des Léonides. Moins de gens se sont rendus au terrain de balle de Champlain cette année, probablement dû au fait que l’activité se déroulait un mardi matin. Environ 250 étaient au rendez-vous, faisant toujours de Champlain le site le plus populaire. Une bonne couverture médiatique a aidés à faire connaître l’activité. Durant la nuit, la radio de Radio-Canada diffusait les activités de l’observatoire sur le réseau national.

Durant cette année, le nombre de rencontres avec les écoles du niveau primaire augmente énormément. Trois nouvelles conférences- multimédias ont été créées à leur intention et semblent répondre à leurs attentes. Un cahier promotionnel est d’ailleurs produit et distribué dans toutes les écoles de la commission scolaire Chemin du Roy afin d’informer les enseignants du programme de visite (document en annexe).

Une nouvelle application multimédia, À la rencontre de Mars, toujours avec le soutien du Ministère de la Culture et des Communications, est réalisée. Le projet est livré dans les délais prévus et fera partie des conférences offertes aux écoles primaires, dans le cadre de notre programme de rencontre.

C’est la mise en route de notre étude de faisabilité réalisée par la firme Desjardins Marketing Stratégique de Québec. L’étude vise à orienter le développement futur du projet de l’observatoire, soit d’un possible agrandissement et des activités qui s’y rattachent.

Faute de financement, l’observatoire est fermé au public pendant la période estivale.

Le 13 octobre 2004, Eric Allen découvre un astéroïde maintenant numéroté 157329 dont le nom provisoire est 2004 TM 16.

Faute de financement, l’observatoire reste fermé au public pendant la période estivale.

Faute de financement, l’observatoire reste fermé au public pendant la période estivale.

Le 24 novembre 2006, Eric Allen découvre un nouvel astéroïde. Il porte le numéro 161815 et se nomme provisoirement 2006 WK 30.

Réouverture de l’observatoire au public pendant l’été par Eric Allen.

M. Eric Allen reçoit l’une des sept bourses Gene-Shoemaker de la Planetary Society pour automatiser le télescope et la prise d’image. À terme, l’observatoire et le télescope seront contrôlés à distance. Les données serviront à repérer des géocroiseurs.

Ouverture de l’observatoire au public pendant l’été par Geneviève Beaubien, Claude Champagne et Daniel Daoust. Les animateurs sont Vincent Carrier (Sciences de la nature) et Samuel Trépanier (Sciences de la nature).

Ouverture de l’observatoire au public pendant l’été par Claude Champagne et Daniel Daoust. Les animateurs sont Vincent Carrier (Sciences de la nature) et Benoit Lefebvre (Sciences de la nature). Pour célébrer les 400 ans des observations astronomiques de Galilée, l’observatoire distribue des cartes « Moment galiléen » aux visiteurs.

L’observatoire est maintenant manipulable à distance! La démonstration est faite lors d’une réunion du département de physique le 29 avril 2010. Ce projet fut réalisé par Eric Allen et Daniel Laganière, et fait suite à la bourse obtenue en 2007.

Au début du mois de juin, les trois miroirs du télescope reçoivent une nouvelle couche d’aluminium. Ce travail est confié à M. François St-Martin de Roxton Falls en Montérégie. L’aluminure des miroirs permettra des observations jamais égalées auparavant, comme si le télescope était neuf!

Ouverture de l’observatoire au public pendant l’été par Daniel Daoust et Mathieu Germain. Les animatrices sont Audrey Trudel (Sciences de la nature) et Audrey Poirier (Sciences humaines).

Historique relaté par Messieurs Daniel Laganière et Mathieu Germain