- - -

Mardi 4 décembre 2018

Un texte de Ahmed Zoghmar, enseignant au département de Génie civil du Cégep de Trois-Rivières

Le vendredi 30 novembre, pour clore le mois et pour chasser la grisaille des derniers jours imposée par dame nature, plus d’une trentaine d’étudiants en Technologie du génie civil se sont donné rendez-vous au cégep tôt le matin. Au menu, la visite du plus grand chantier de pont au Québec : le nouveau pont Champlain.

À leur arrivée, ils ont été reçus par M. Daniel Genest, ingénieur. Ce dernier est le grand manitou du projet depuis sa soumission. Une présentation de l’ensemble du projet, supportée par trois vidéos, était des plus pertinentes. Les étudiants ont même bénéficié d’un exposé sur les plus récentes percées en matière d’environnement. En effet, l’un des défis consistait à concilier l’avancement des travaux, la protection des couleuvres brunes, la quiétude des voisins sur L’Île-des-Sœurs, sans oublier les vestiges archéologiques entre autres.

Comme le meilleur apprentissage doit avoir un support visuel, M. Genest et son équipe nous ont accompagnés sur le chantier. Dans l’autobus, les questions se succédaient, les yeux émerveillés devant la grandeur du projet et tous les défis auxquels le consortium Signature sur Le Saint-Laurent a dû faire face. À l’arrivée, nous avons pu mesurer le génie québécois à travers son audace et son courage pour sortir des sentiers battus et innover pour venir à bout de toutes les problématiques rencontrées au quotidien. Il faut souligner que pour réaliser ce projet, le consortium a opté pour le mode dit : « fast track ». Ce dernier implique que l’on commence la conception de l’ouvrage. La fabrication suit, même si la conception n’est pas terminée. Une telle décision est très audacieuse. Elle permet de gagner du temps, on résout les problèmes au fur et à mesure. Lors de notre passage, plus de 1600 travailleurs s’affairaient à diverses tâches sur le pont. Ils étaient supportés par près de 150 ingénieurs et technologues de projet. Un nombre équivalant travaillait dans les bureaux.

Parions que l’on ne va pas oublier cette visite, une expérience d’une vie vécue en cette journée.



<