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Vendredi 2 novembre 2012

Lors de son dernier congrès, tenu les 24 et 25 octobre derniers, la Fédération des cégeps a propulsé la recherche à un nouveau degré d’importance : les cégeps, moteurs de recherche. Souhaitons que ce soit le prélude à une reconnaissance élargie et à un financement stable des frais indirects de la recherche.

Dans son discours, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche, de la science et de la technologie (MESRST), Pierre Duchesne, a déclaré : «Il faut toujours chercher à établir un équilibre entre la recherche dédiée à l’industrie et celle qui se consacre à l’innovation sociale et même à la recherche fondamentale. Votre rôle, pour la recherche qui se rapproche des entreprises et des citoyens, est fort important.» Insistant sur le rôle crucial des CCTT (Centres collégiaux de transfert technologique) dans le développement de la recherche appliquée et les transferts technologiques dans toutes les régions, il a également mentionné l’innovation sociale, la recherche sur l’enseignement collégial et la présence de 1400 professeurs possédant un diplôme de doctorat. Cette réflexion fera partie des discussions à venir lors du Sommet sur l’enseignement supérieur que prépare son ministère.

Jusqu’à maintenant, la recherche n’est reconnue que comme une mission complémentaire des cégeps, et à ce titre elle ne fait pas partie de notre financement statutaire. Marquant notre appartenance à l’enseignement supérieur, la recherche devrait faire partie de la mission principale des cégeps, mais la question se pose : doit-on n’y inclure que la recherche appliquée, comme le suggérait l’ex-sous-ministre adjointe, Hélène P. Tremblay, lors d’une de ses interventions en table ronde, ou doit-on aussi y inclure la recherche fondamentale? Dans le premier cas, les 46 CCTT, la recherche technologique, la recherche en innovation sociale et sur l’enseignement collégial feraient partie de la mission. Les chercheurs « fondamentaux » seraient alors tenus de poursuivre leurs travaux en partenariat et sous l’égide de groupes universitaires. Nul doute que certains universitaires considèrent la recherche comme un domaine d’exclusivité, et voient d’un mauvais œil notre reconnaissance dans ce domaine.

La Fédération des cégeps, dans son nouveau plan stratégique
2012-2017, affirme vouloir «renforcer la contribution et la place des cégeps dans les systèmes de recherche et d’innovation canadien et québécois.» Sans nier le succès des CCTT, il faut reconnaitre qu’il existe une vingtaine de centres de recherche non reconnus, qui poursuivent des travaux de tous genres et plusieurs chercheurs indépendants. Ne faudrait-il pas aussi le reconnaitre? Dans notre collège, outre les 3 CCTT, nous poursuivons des travaux sur l’enseignement, la technopédagogie et un groupe s’est formé en sciences humaines, qui voudrait faire naitre un centre. De plus, il ne faudrait pas négliger le fait que la recherche a un effet stimulant sur l’enseignement et que les lieux de recherche peuvent aussi être des lieux de ressourcement pour les enseignants et d’apprentissage pour les étudiants.

Bref, les cégeps sont en attente de reconnaissance et de financement pour son dynamique secteur de recherche. Souhaitons que le prochain Sommet sur l’enseignement supérieur nous permette de franchir une nouvelle étape en ce sens.

Raymond-Robert Tremblay
Directeur général


Lors de son dernier congrès, tenu les 24 et 25 octobre derniers, la Fédération des cégeps a propulsé la recherche à un nouveau degré d’importance : les cégeps, moteurs de recherche. Souhaitons que ce soit le prélude à une reconnaissance élargie et à un financement stable des frais indirects de la recherche. Dans son discours, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche, de la science et de la technologie (MESRST), Pierre Duchesne, a déclaré : «Il faut toujours chercher à établir un équilibre entre la recherche dédiée à l’industrie et celle qui se consacre à l’innovation sociale et même à la recherche fondamentale. Votre rôle, pour la recherche qui se rapproche des entreprises et des citoyens, est fort important.» Insistant sur le rôle crucial des CCTT (Centres collégiaux de transfert technologique) dans le développement de la recherche appliquée et les transferts technologiques dans toutes les régions, il a également mentionné l’innovation sociale, la recherche sur l’enseignement collégial et la présence de 1400 professeurs possédant un diplôme de doctorat. Cette réflexion fera partie des discussions à venir lors du Sommet sur l’enseignement supérieur que prépare son ministère. Jusqu’à maintenant, la recherche n’est reconnue que comme une mission complémentaire des cégeps, et à ce titre elle ne fait pas partie de notre financement statutaire. Marquant notre appartenance à l’enseignement supérieur, la recherche devrait faire partie de la mission principale des cégeps, mais la question se pose : doit-on n’y inclure que la recherche appliquée, comme le suggérait l’ex-sous-ministre adjointe, Hélène P. Tremblay, lors d’une de ses interventions en table ronde, ou doit-on aussi y inclure la recherche fondamentale? Dans le premier cas, les 46 CCTT, la recherche technologique, la recherche en innovation sociale et sur l’enseignement collégial feraient partie de la mission. Les chercheurs « fondamentaux » seraient alors tenus de poursuivre leurs travaux en partenariat et sous l’égide de groupes universitaires. Nul doute que certains universitaires considèrent la recherche comme un domaine d’exclusivité, et voient d’un mauvais œil notre reconnaissance dans ce domaine. La Fédération des cégeps, dans son nouveau plan stratégique 2012-2017, affirme vouloir «renforcer la contribution et la place des cégeps dans les systèmes de recherche et d’innovation canadien et québécois.» Sans nier le succès des CCTT, il faut reconnaitre qu’il existe une vingtaine de centres de recherche non reconnus, qui poursuivent des travaux de tous genres et plusieurs chercheurs indépendants. Ne faudrait-il pas aussi le reconnaitre? Dans notre collège, outre les 3 CCTT, nous poursuivons des travaux sur l’enseignement, la technopédagogie et un groupe s’est formé en sciences humaines, qui voudrait faire naitre un centre. De plus, il ne faudrait pas négliger le fait que la recherche a un effet stimulant sur l’enseignement et que les lieux de recherche peuvent aussi être des lieux de ressourcement pour les enseignants et d’apprentissage pour les étudiants. Bref, les cégeps sont en attente de reconnaissance et de financement pour son dynamique secteur de recherche. Souhaitons que le prochain Sommet sur l’enseignement supérieur nous permette de franchir une nouvelle étape en ce sens. Raymond-Robert Tremblay Directeur général


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