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Jeudi 23 mai 2013

La direction du Cégep de Trois-Rivières était fière de présenter un partenariat scientifique entre trois de ses départements d’enseignement et Atelier Luc Laramée inc. Dans le cadre d’une conférence de presse, les partenaires ont présenté l’état d’avancement du projet qui consiste à réaliser une horloge astronomique ou « Espace – Temps » qui démontrera concrètement le parcours de la Terre autour du Soleil ainsi que sa rotation sur elle-même.

En septembre 2010, Luc Laramée a convaincu l’administration du Cégep, par le biais de Lucie Comeau, directrice des études et des enseignants Éric Allen, Pierre Trépanier et François Cloutier, de s’impliquer et de croire en ce projet. Également, l’entreprise QMD de Montréal, représentée par son président Luc Quenneville est devenue partenaire du projet.

Comme son nom l’indique, l’horloge astronomique est un concept consistant à réaliser un présentoir en forme de disque correspondant à la trajectoire de la Terre en orbite autour du Soleil. La Terre sera représentée par un globe terrestre. Sa révolution autour du Soleil sera illustrée sur le présentoir à travers un calendrier annuel qui permettra de percevoir les jours, les mois et les saisons et d’y associer la position, l’inclinaison de la Terre et, par le fait même, les continents qui reçoivent ou non la lumière du Soleil.

Les concepteurs de l’horloge astronomique veulent permettre aux observateurs de circuler en périphérie du présentoir. En ce sens, l’horloge astronomique se veut un outil pédagogique. À son terme, le projet de l’horloge Espace-temps sera présenté au grand public dans le cadre de plusieurs expositions et évènements.

Considérant la complexité de concevoir, fabriquer et commercialiser l’horloge astronomique, il a été convenu de simplifier sa réalisation en menant le projet en différentes phases :

  • La phase I consiste et se divise selon cinq fonctionnalités :
    •  A. la rotation du globe terrestre sur lui-même pour représenter la durée d’une journée;
    •  B. la révolution du globe terrestre autour du soleil pour représenter son parcours annuel;
    •  C. l’inclinaison et le maintien dans un angle de 23o du globe terrestre par rapport à son axe de révolution autour du soleil;
    •  D. l’ajout d’une source lumineuse pour représenter la clarté du jour et l’obscurité de la nuit sur le globe terrestre;
    •  E. l’ajustement de l’horloge astronomique.
  •  La phase II du projet consistera à concevoir et fabriquer le présentoir. Cette tâche reviendra à monsieur Luc Laramée, ébéniste établi dans la municipalité de Saint-Stanislas : « Je n’ai pas demandé cette idée, elle m’est apparue en pleine nuit comme un objet fascinant à créer ». « Plusieurs versions ou concepts existent depuis longtemps par des représentations d’horloges astronomiques avec des mécanismes complexes. Depuis peu, sur Internet, nous pouvons suivre la Terre en temps réel. Ce concept est différent : d’une simplicité déconcertante, cette œuvre renferme un grand mystère, une espérance de paix sur la terre », ajoute-t-il.

Trois départements d’enseignements et plusieurs enseignants ont travaillé en concertation pour réaliser ce projet. De plus, l’implication des élèves ainsi que leur motivation ont apporté une gratification considérable aux professeurs impliqués. Ainsi, François Cloutier et Yves Noël, enseignants au département des Techniques de génie mécanique ont mis les connaissances de tous les étudiants de Génie mécanique, option Conception à profit. Les étudiants de l’enseignant Yves Noël, dans le cadre du cours Projet de conception, ont conçu une version personnelle de ce que pourrait être l’horloge astronomique. Ils devaient produire un rapport technique, les dessins d’ensemble et les dessins de fabrication travaillés sur ce projet. Leur enseignant Yves Noël a mené une tâche colossale de corrections et de commentaires auprès des étudiants afin de bien les seconder et de les encadrer. Par la suite, l’enseignant François Cloutier a réalisé une conception en s’inspirant de leurs travaux.

Pour sa part, Pierre Trépanier, enseignant au département des Technologies du génie électrique, a collaboré à la conception des contrôles des moteurs, à l’alimentation électrique, à la programmation et à la création de l’interface utilisant, entre autres, les communications sans fil.

Enfin, Éric Allen, enseignant au département de Physique a fourni toutes les données astronomiques et physiques relatives à ce projet.

« Original, novateur et même audacieux, ce projet nous a plu dès le départ », indique Lucie Comeau, directrice des études au Cégep de Trois-Rivières. « Il représentait pour les enseignants impliqués et leurs étudiants des défis intéressants du point de vue technique sans compter que ces étudiants effectuaient leur projet pour un client réel, ce qui est bien différent d’une simulation ».

 


De gauche à droite : François Cloutier (génie mécanique), Pierre Trépanier (génie électrique), Éric Allen (physique), Yves Noël (génie mécanique), Lucie Comeau (directrice des études) et Luc Laramé (ébéniste).