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Mercredi 18 décembre 2013

Texte de Gilles Champoux, directeur du Service de la formation continue et aux entreprises du Cégep de Trois-Rivières

Une première cette année : le Père Noël a dû composer avec deux départs à la retraite. En effet, après 10 532 années de loyaux services, les lutins Harmony et Vérity ont choisi de prendre un repos bien mérité. Ils jouent désormais des tours aux enfants, la nuit dans les maisons. Autre surprise pour le Père Noël, il y a encore des gens qui seront déçus de leurs cadeaux cette année : Amélie et Fred n’iront pas dans le Sud cet hiver, Richard n’aura pas sa nouvelle scie, Maude ses boucles d’oreilles en or, Laurie son nouveau manteau, Alexandre son nouvel ordinateur, Isabelle sa nouvelle paire de skis, etc.  Dans la vie, ce ne sont pas les occasions qui manquent pour être désenchanté du Père Noël.

Pas d’inquiétudes, le Père Noël ne prend pas ça « personnel » et ce n’est pas vraiment une surprise. Depuis longtemps, il a compris que le bonheur, le plaisir ou le succès n’arrivent pas par hasard ou par magie. Il sait que notre vie et ce que nous sommes sont le résultat de choix qui nous conduisent dans des centaines de sentiers et de routes plus ou moins sinueuses et carrossables. Une fois que nos parents nous ont conduits à la croisée des chemins avec un sac de voyage, disons-le, plus ou moins rempli selon le cas, il nous appartient de trouver les routes les plus agréables, les plus pittoresques et les plus inoubliables.

Pour certaines et certains, la recherche d’une bonne voie s’avère périlleuse. C’est qu’ils ont la mauvaise habitude de tomber plusieurs fois dans les mêmes trous; de vrais sosies de Phil Connors (Bill Murray) dans le film « Le jour de la marmotte ». Devant les trous, nous avons deux choix : apprendre à les contourner ou essayer d’éliminer tous les poseurs de trous. Certes, un n’empêche pas l’autre, mais, un petit conseil, apprenez d’abord à les éviter puisque vous ne vivrez pas assez vieux ou vieille pour attraper tous les poseurs de trous.

Ce que vient nous dire le Père Noël chaque année, c’est que notre route existe et que pour la trouver, il nous faut penser aux autres. Nos ancêtres, même les plus pauvres, ne laissaient aucun quêteux mourir de faim. Ils leur offraient une partie du peu qu’ils possédaient : un toit, la chaleur d’un foyer, un fauteuil à l’ombre, un verre d’eau, une tranche de pain, un biscuit, etc. Bref, ils lui offraient un peu de réconfort le temps que le quêteux trouve sa route.

Le bonheur, le succès, la route, c’est un peu comme le Père Noël. C’est un concept, une image, une idée qui prend forme à partir du moment où on y croit. Ce que le Père Noël nous amène chaque année le 24 décembre à minuit, c’est un cadeau bien précieux : de l’espoir. En ce Noël 2013, je vous souhaite de croire au Père Noël comme je vous souhaite de croire à votre succès et à votre bonheur, peu importe qu’il se matérialise par un « chum », une blonde, des enfants, un nouvel emploi, une promotion, une voiture, un iPad, une console de jeu, un voyage de ski, une grosse bouffe ou d’autres plaisirs.

Quand le bonheur est là, profitez-en bien et assurez-vous de le partager. Attention toutefois à être trop généreux avec les bonheurs artificiels, en cette période du temps des Fêtes. Certains donnent vraiment mal à la tête…

Mes meilleurs vœux de bonheur pour Noël et de succès pour la Nouvelle Année.


Père Noël


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